Ma famille habitait une petite ville coincée au milieu des marais et connue pour son imposant hôpital psychiatrique. J’ai vécu là toute mon enfance, rythmée par les saisons, les fêtes communales et les paysages inondés.
Déjà, j’écrivais de petites histoires sur une vieille machine à écrire qui avait servi un temps à ma mère. Il m’arrivait d’en illustrer quelques-unes et même de réaliser de petites bandes dessinées. Avec ma sœur et ma cousine, nous imaginions des pièces de théâtre, nous écrivions les articles d’un journal humoristique : je rêvais de devenir journaliste, voire écrivain. Alors j’ai commencé à écrire des romans… sans réussir à dépasser quelques pages.
Puis j’ai grandi.
Et je suis parti faire des études à Caen, dans le Calvados voisin. La connaissance approfondie des processus liés à la vie me passionnait. Cinq ans plus tard, je quittai l’université, diplômé en biochimie et en biologie cellulaire.
J’avais mis en sommeil mon goût pour l’écriture afin de me consacrer pleinement à mes études, mais il était toujours là, au fond de moi. Dès que cela fut possible, je repris un vieux projet que je m’appliquai à mener à son terme. Lorsqu’il fut enfin achevé, je tentai de le faire publier. Sans succès. Mais ce n’était pas un problème, car je m’étais prouvé à moi-même que j’étais capable d’écrire une histoire longue.
Depuis, j’écris des histoires dont certaines sont publiées et d’autres non.